ϟ Extrait de ma fiche :

Citation :

J'avais presque seize ans quand je fis la connaissance d'Abigail. Je me baladai dans les rues du district avec Violet. Nous étions toujours aussi proches et rigolions pour un rien. Violet sautillait, dansait et chantait, affreusement mal d'après elle, les yeux fermés. Tant et si bien qu'elle ne vit pas Abigail et lui fonça dedans, renforçant tout ce que tenait la jeune fille. Sans prendre la peine de réfléchir, j'accélérai le pas pour arriver à leur hauteur et l'aidai à ramasser tout ce qui était éparpillé sur le sol. Je la reconnus rapidement, nous avions été dans la même classe quelques années auparavant. Je l'avais toujours trouvé très belle mais je n'avais jamais vraiment osé aller lui parler. Pourtant, cette occasion se présenta ce jour-là, puisque nous engageâmes très rapidement et très facilement la conversation. Nous nous trouvâmes de très nombreux points en commun, et notre discussion fut animée, et ponctuée par des fous rires incontrôlables. Le courant était si bien passé que nous nous revîmes à de multiples reprises et nous finîmes par nous embrasser. Sincèrement, j'étais le plus heureux du monde. Ma petite soeur prenait très bien cette relation et l'acceptait parfaitement, c'était de son accord à elle que j'avais besoin et personne d'autre. Et ma petite amie était purement et simplement merveilleuse. Notre relation évolua rapidement et les sentiments s'installèrent facilement entre nous. Tout le district connaissait ce fameux couple, et le trio, ma petite soeur étant comprise dans le lot, était réputé pour ses très nombreuses farces dans le district. Nous étions soudés mais, malheureusement, tout cela fut brisé avec la Moisson l'année de mes dix-sept ans... La roue tourne comme on dit. Et là, elle n'avait pas du tout tourné en ma faveur.

Infos en + :
Violet a été appelée lors d'une Moisson, et tout de suite après, ce fut le tour d'Abigail. Elliott n'avait donc pas hésité une seule seconde et s'était portée volontaire. Quit à les voir se faire tuer à l'écran, autant être à leurs côtés dans l'arène pour les protéger autant que possible. De ces Hunger Games aux règles plus qu'ahurissantes (deux filles et deux garçons par district), il n'en ressortirait que deux vivants, s'ils faisaient tous deux partis du même district. Et Elliott n'avait qu'une idée en tête : tenir suffisamment longtemps pour qu'ils aient cette possibilité de s'en sortir. Pari tenu, puisqu'ils se retrouvèrent tous les trois, blessés mais toujours en vie. Seulement, Elliott étant le seul homme et les deux filles étant deux, il devait faire un choix. Un choix douloureuse entre sa petite soeur, et sa petite amie. Evidemment, il savait depuis bien longtemps qu'il ne pourrait jamais toucher à un seul cheveu de sa petite soeur, et Abigail le savait également. Ainsi, Elliott tua Abigail, et gagna, aux côtés de sa petite soeur, les Hunger Games cette année-là. Depuis, Elliott boit pour oublier, et sa petite soeur fait tout pour le sortir du merdier dans lequel il se fourre un peu plus chaque jour. Les temps sont durs pour lui, et plus le temps passe, moins il arrive à supporter cette situation dans laquelle il se trouve et de laquelle il ne peut pas s'extirper. Quasiment tous les jours, il file au Capitole et essaye de l'apercevoir. Il la voit souvent, de loin. Il n'ose pas s'approcher. Il a honte. Il l'a tuée et elle, elle l'a oubliée. Elle n'a plus aucun souvenir de sa vie d'avant, et encore moins de lui. De son assassin. Pourtant, il est arrivé plus d'une fois qu'Abigail le voit l'observer de loin. Et elle a beau ne pas savoir qui il est, ne pas comprendre pourquoi il la regarde aussi souvent et avec autant d'instance, elle ressent un petit quelque chose. De l'amour, de l'attirance, de la colère, de la haine, tout cela est confus. Elle ne parvient plus à faire de tri dans toutes ses émotions, et finira sans doute par aller le voir pour qu'il l'éclaire. Elle ne sait rien de sa vie d'avant. Et s'il était celui qui pouvait l'éclairer ? Celui qui pouvait lui apporter des réponses ? Elle l'espère. Elle déteste vivre dans le flou total, ne pas connaître sa famille. Ne pas savoir qui elle était avant de devenir cette espèce de... barge qui s'énerve pour un rien. Elle doit tenter le tout pour le tout.